- Brouillons
Demain, dès l'aube
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Ecrit par Herrena, le Vendredi 11 Février 2005, 14:45 dans la rubrique "9 mois dans son ventre".
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Ecrit par PRAX le Vendredi 11 Février 2005, 14:47
Et oui, « Demain, dès l’aube, … » cela dit quelque chose à un pas tout jeune. Quand tu as sorti de ta poche la feuille de papier sur laquelle tu avais recopié ce poème, j’ai même cru bon d’ajouter « Il l’a écrit pour le décès de sa fille ». Mais je dois te l’avouer modestement, je ne le connaissais pas du tout ce poème. Mon cerveau était capable de chercher dans la case poésie, d’ouvrir la pochette Victor Hugo, de faire le lien et même, si, si, de réciter la première strophe. Mais je ne connaissais rien du tout. C’est lorsque tu me l’as lu à haute voix et en concluant « C’est vraiment pour Sophie » avec un début de sanglot que tu as fort habilement masqué d’une petite toux, c’est à ce moment là seulement que je l’ai vraiment entendu ce poème. C’est super ce truc qui permet à un pas tout jeune de comprendre enfin qu’une poésie, ce ne sont pas que des mots joliment disposés mais de la vie et des larmes. Cela doit s’appeler l’adolescence ce truc super.
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Re: Re:
Ecrit par sissi le Samedi 1 Octobre 2005, 12:09
aussi je voulée rajouter que je suis daccord avec passagère que c'était bien de faire ce poème
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Demain dès l'aube
Ecrit par passagère le Mardi 15 Mars 2005, 19:08
J'ai toujours aimé la poésie et envié aux poètes ce pouvoir d'écrire l'émotion pure avec les lettres de l'alphabet. Je connais ce poème depuis longtemps, mais le noeud dans la gorge se fait à chaque fois.
On ne sait pas toujours comment se parler sans se blesser, alors, partager ce poème, c'est une très belle idée.
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