- Brouillons
Ne rien dire
J’ai bien pensé à vous mais je n’ai pas su quoi dire, quoi écrire. J’ai bien pensé à toi mais je n’ai pas eu le courage de t’appeler, j’étais trop triste. Bien sur, il n’y a pas d’échelle dans la tristesse mais je peux avancer, sans grand risque de me tromper, que nous, mari et enfants, avons dans le cœur plus de tristesse que n’importe qui et que notre blessure est particulièrement béante. Alors nous ne remercierons jamais assez tous ceux qui ont pris 3 minutes de leur temps pour chercher une carte, pour écrire quelques mots –mots qui sont toujours maladroits, en deçà, mais qui existent- pour chercher notre adresse, pour mettre un timbre sur l’enveloppe. Tous ces instants, nous les avons reçus comme de réelles tentatives de faire une bise, de mettre la main sur l’épaule, d’exprimer qu’il n’y a pas de mots à l’inacceptable mais que les vivants se serrent les coudes. Celles et ceux qui ne nous disent rien ont eu et ont toujours tort.
Ecrit par PRAX, le Vendredi 1 Octobre 2004, 11:47 dans la rubrique "Celles et ceux qui n'ont pas eu chaud".
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Ecrit par PRAX le Mercredi 15 Décembre 2004, 10:47
lost-in-translation
| PS : hasard (ou pas), j'étais déjà allée visiter ton blog, et j'avais apprécié (entre autres) ce que tu disais sur ceux qui font un geste dans les moments difficiles, et ceux qui ne le font pas. La difficulté à faire ce geste (écrire un petit mot, passer un coup de téléphone) n'est rien par rapport à la douleur de ceux à qui on s'adresse. |
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à 16:42