La robe rouge de Sophie virevolte

Draps une place

On oublie et puis, comme cela, au détour d’une armoire quand il faut ranger des draps,

on constate avec surprise que la pile de draps une place est plus haute que les autres piles, que les draps y sont bien pliés comme si la pile servait peu (Herrena et Pelot ont des couettes et les autres lits ont 2 places).

Et puis cela revient, le lit médicalisé (une place) et les draps (une place) que nous avons achetés en quantité pour que Sophie soit toujours confortable, des draps en coton, des draps de couleur, bleu, jaune, crème peu importe pourvu que ce ne soit pas blanc hôpital. Des draps qui ont rempli leur usage, des bouts de tissu qui nous ont aidé à maintenir Sophie dans un environnement aimable, sain, propre et rassurant. Des draps qui ont fait ce qu’ils pouvaient faire, qui sont passés dans l’eau de javel  sans râler ni perdre leur couleur, qui faisaient partie d’un ensemble ne réfléchissant pas que Sophie allait mourir mais faisant en sorte que la journée et la nuit de Sophie soient belles, tout simplement.